Sylvie Octobre est cociologue, chargée d’études au Ministère de la Culture
Les cultures jeunes font régulièrement l’objet de panique morale ou d’opération de réduction (à des outils technologiques, à des lettres de l’alphabet, à certains usages, etc.). S’en tenir là serait rater ce qui est jeu dans les transformations des rapports des plus jeunes à la culture (entre éclectisme augmenté, cosmopolitisme et montée des inégalités) tout autant que dans les transformations des liens entre culture et société (avec des formes de culturalisation des rapports au monde, des revendications identitaires, etc.). De l’esthétique (et du goût) au politique (et aux valeurs), la frontière est devenue ténue dès lors que nos comportements culturels sont supposés construire notre identité. Mais les régimes qui président aux deux registres sont-ils équivalents ?
Je mène des travaux portant sur les rapport des jeunes à la culture, en investissant particulièrement les inégalités, les différences de genre, ainsi que les effets de la globalisation, depuis l’enfance jusqu’aux années d’entrée dans l’âge adulte.